• Accueil
  • Voyages
  • Kitesurf
  • Surf
  • Lifestyle
  • À propos
  • Contact

Travel & Kite

Kitesurf, Voyages

Kitetrip en Mauritanie et découverte du Parc National du Banc d’Arguin

29/12/18

4 mois que je n’avais pas publié ici ! Une éternité ! Mais pour ceux qui me suivent sur Instagram vous n’êtes pas sans savoir que mes derniers mois ont été plutôt denses en grands changements et que j’ai été particulièrement occupée.
Je voulais prendre le temps et le recul avant de vous raconter mon voyage inoubliable cet été en Mauritanie.

Un Parc National classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco

Un peu d’histoire pour commencer car peu de personnes connaissent cet endroit. À ne pas confondre avec la Réserve naturelle nationale du banc d’Arguin située en Gironde, le Parc National du Banc d’Arguin occupe le tiers du littoral de la Mauritanie. Moitié marin, moitié côtier, d’une superficie de 12 000 km2 il a été fondé en 1976 sur demande du naturaliste français Théodore Monod et est un site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1989.

Voici pour la brève introduction, pour ceux qui sont curieux je vous invite à chercher et regarder le très instructif documentaire d’Arte « Le dessous des cartes » consacré au Banc d’Arguin.

Le Banc d’Arguin, c’est le paradis des oiseaux migrateurs en Afrique de l’Ouest. On a beau être en plein désert, plus de deux millions d’oiseaux s’y arrêtent chaque année. On a pu observer de nombreux flamants roses, sternes, goélands et hérons gris. Tandis que sous l’eau, la pêche foisonne, je ne pourrais pas vous citer toutes les espèces mais nos pêcheurs n’ont pas eu aucun mal à ramener de quoi dîner. Nous avons également eu la chance d’observer des dauphins qui sont nombreux dans la région. On peut également y trouver orques, requins, marsouins, baleines et tortues marines.

Voilà pour vous donner une petite idée de la région !

Kite trip en Mauritanie

Début juillet, message de Paulo, le manager de l’auberge des nomades : il a enfin réussi à organiser avec Sidi, le patron de l’auberge, un tout premier trip pour découvrir le Banc d’Arguin et ils ont obtenus les autorisations nécessaires pour pouvoir kiter sur place ! Je rentre juste de Dakhla, mais je ne peux pas refuser cette occasion, je prends des billets le soir même, départ 15 jours plus tard pour Dakhla !
Nous sommes 8 à partir, on se connaît tous mais aucun d’entre nous n’est déjà allé au banc d’Arguin, ça promet l’aventure !

Halte à l’auberge des dauphins à Nouadhibou

De Dakhla, nous partons en minibus pour Nouadhibou. Je ne vais pas m’étendre sur cette partie car j’ai déjà consacré tout un article à l’auberge des dauphins et au kite sur Nouadhibou (ainsi que des infos sur le transport et les visas). Ca permet de couper en 2 la route vers le Parc National du Banc d’Arguin, et de préparer le nécessaire à emporter avec nous.

Préparation des 4×4

Nous partons avec de la nourriture pour une semaine (pâtes, riz, fruits, légumes, eau) car il n’y a aucune épicerie au camping d’Arkeiss, notre point de chute au Banc d’Arguin, seulement la possibilité d’acheter du pain.
Nous emportons également du matériel pour la pêche et … une chèvre… vivante !
Et oui il n’y a pas d’électricité donc pas de frigo sur place, c’est ce que font toutes les familles mauritaniennes qui partent là bas en weekend. Bon, pour moi qui ne mange pas de viande j’avais quand même un peu de la peine pour cette chèvre mais c’est pas plus cruel que d’acheter des steaks  au supermarché.
Il fallait encore ajouter à ça des barils d’essence (je ne me souviens pas d’avoir croisé la moindre station sur la partie route) et tout notre matériel de kite ! On prend aussi des kits de réparation, une pompe en rab, ca serait dommage d’être en galère de matériel…

Une fois les 4×4 chargés, nous prenons la route principale qui va de Nouadhibou à Nouakchott. Elle est encore plus monotone que Dakhla – Nouadhibou, du désert à perte de vue ! Du sable la recouvre par endroit. Au bout de 2h30, Sidi nous dit « je crois que c’est par là » sors de la route et tourne à droite en plein désert. Il n’y a aucune indication, aucune trace de piste, rien ! Mais au bout d’environ 1h nous apercevons une grande dune qui sert à repérer Arkeiss au loin, nous étions effectivement sur la « bonne route ».

Arrivée à Arkeiss

Personne ne savait à quoi s’attendre de ce « camping ». Nous découvrons l’endroit qui a son charme, de grandes tentes mauritaniennes à louer se répartissent le long de la plage. Elles sont équipées de matelas posés au sol (pas de draps ou duvets, il faut emmener le nécessaire). Il faut compter 20€/nuit et par personne. Ca peut sembler cher pour ce que c’est, mais c’est pas vraiment comme si yavait beaucoup de choix dans cette zone reculée.

Nous dormions tous les 8 dans une grande tente avec le matériel de kite. Nos 2 chauffeurs, Ahmed notre super cuisinier et Sidi dormaient dans une plus petite qui faisait aussi office de stockage pour la cuisine.

Je préfère le répéter : il n’y a pas d’épicerie sur place, on peut seulement acheter du pain et des bidons de gazoil. Il y a néanmoins la possibilité de commander des repas mais ils sont relativement chers. Pas d’ustensiles pour cuisiner, il faut tout emmener (grille à BBQ, etc..), c’est pour ça que ce genre de trip ne s’improvise pas facilement.

Bonne surprise : il y avait des sanitaires ! Bon pour la propreté et l’aspect fonctionnel il ne fallait pas en attendre beaucoup, mais ce point d’eau non prévu nous a permis de nous dessaler quelques fois après les sessions, c’était pas du luxe.

Le spot de kite

On a à peine le temps de décharger les 4×4 que le vent se lève, on se retrouve tous à l’eau pour une super session, avec plus de 20 nds pour se mettre en jambes ! Le mot d’ordre c’est de ne pas se blesser, pas d’hôpital à moins de 4h de route. Alors on en profite bien mais on ne tente pas tout et n’importe quoi.

Pour info, le kite comme la pêche sont autorisées à Arkeiss.

Le spot est génial : une grande baie sans obstacles, un vent side-on régulier, personne à part quelques expats qui se baignent au bord, tout ça à moins de 20 mètres de notre tente.
À marée haute quelques jolies vagues sur le bord qui nous font presque regretter de ne pas avoir emmené de surfkite (mais on était déjà tous bien chargés et on avait un peu peur de la casse durant les trajets).

Nous croisons un français, expatrié à Nouakchott qui vient pour la première fois ici, ce sera le seul kitesurfeur croisé lors de notre voyage, avec Antoine Clerc lors de notre retour sur Nouadhibou (je vous conseille d’aller voir sa dernière vidéo sur ses sessions à Nouadhibou !).

Ten Alloul

Le lendemain on décide de partir en exploration avec les 4×4.
Un local dans sa vieille mercedes toute défoncée nous guide jusqu’au village de Ten Alloul, l’un des villages de pêcheurs du Banc d’Arguin.
Devant le village, une immense zone flat et peu profonde, sur un tapis d’algues parfait pour amortir les chutes ! Le vent n’est pas très fort mais on se fait une belle session privée. Quelques locaux nous observent de loin sans oser s’approcher.

Retour dans l’après-midi à Arkeiss pour une session au spot du camping.

Journée dans le village d’Iwik

Le jour d’après nous découvrons un autre village, le plus important du coin : Iwik, là où se sont installés les chercheurs ornithologues. Un squelette de baleine et quelques carapaces de tortues marquent l’entrée. Nous sommes accueillis par Sidi Ely, écoguide et Président de l’Association des Amis du Banc d’Arguin.

Il nous emmène dans le village, constitué de baraques de bois avec des chèvres qui s’y baladent et nous pouvons enfin rencontrer les Imraguens, ce peuple de pêcheurs qui vivent dans les villages du Banc d’Arguin, j’y reviendrais juste après.

Le vent est très faible. Hélène décide de gonfler sa 12 pour voir si le vent est suffisant pour naviguer, tous les enfants du villages se précipitent pour observer, les garçons veulent aider à gonfler l’aile.

Il y a assez de vent pour tirer des bords devant le village mais pas assez pour faire beaucoup plus donc elle nous prête son aile à tour de rôle, devant tout le village réuni, on est l’attraction de la journée !
Malgré la barrière de la langue nous arrivons à avoir quelques échanges avec les jeunes du villages, on rigole beaucoup et on se baigne avec eux.

Sidi Ely gère également une auberge un peu en retrait d’Iwik, sur les hauteurs, offrant une vue à 360°, composé d’un grand baraquement et de petits bungalows. Nous décidons d’y dormir 2 nuits, il nous a organisé une sortie en bateau pour le lendemain, on a tous hâte !

Sortie en bateau, sur une lanche traditionnelle.

Seuls les Imraguens sont autorisés à pêcher dans le Parc National et uniquement avec les lanches, des embarcations à voile et en utilisant les méthodes traditionnelles, tout bateau à moteur est interdit.
Ils doivent respecter des quotas de pêche définis saison après saison et espèce par espèce avec l’administration.

Pour l’anecdote, ils avaient (à l’époque) un mode de pêche très particulier : les pêcheurs sifflaient pour attirer vers le rivage les dauphins qui entraînaient dans leur sillage les bancs de mulets et n’avaient plus qu’à jeter leurs filets.

Le matin, nous embarquons donc tous les 8 sur une lanche, avec Ahmed, Sidi Ely et 4 jeunes marins. C’est tellement calme et beau ! Le vent n’est pas avec nous, le courant est plus fort, nous devons donc jeter l’ancre et attendre un moment le changement de marée. Les pêcheurs en profitent et nous aurons de la dorade rose cuisinée dans le bateau pour le déjeuner, avec du riz aux oignons, merci Ahmed !

Puis nous naviguons en direction de l’île d’Arguin pour essayer d’observer de plus près ces centaines de flamands roses qui s’y sont réunis, ils s’envolent juste avant notre arrivée mais le spectacle est magnifique !

Au bout de 8h dans le bateau, le vent se lève franchement et l’envie d’une dernière session de kite avant de repartir sur Nouadhibou se fait sentir, nous débarquons au village, laissant nos pêcheurs profiter encore un peu du bateau.

La session de kite avortée

Notre chauffeur nous dépose avec notre matériel au milieu de nul part, devant un magnifique spot vierge que nous avions repéré la veille ! En moins de 10mn nous sommes tous les 6 à l’eau, la session s’annonce parfaite ! C’était sans compter 2 gardes du parc qui, voulant faire un peu de zèle, ont rappliqué aussi vite et ont commencé à charger nos affaires dans leur 4×4… Comme nous n’étions pas avec Sidi Ely pour prouver notre bonne foi et nos autorisations, nous avons tous dû sortir de l’eau et attendre patiemment notre chauffeur à qui nous avions donné rendez-vous 2h plus tard… Vous imaginez la frustration ? Mais bon c’était notre seule vraie mésaventure de tout le séjour alors ce n’est pas si grave !

En conclusion

C’est dur de trouver les mots pour résumer un tel voyage ! Heureusement que j’ai plein de belles photos grâce à Paulo pour vous donner un aperçu. Je vais tâcher d’anticiper quelques questions que vous pourriez avoir :

Concernant le kite

Globalement le vent est moins fort au Banc d’Arguin qu’à Nouadhibou, lorsque nous avions entre 15 et 20nds au banc d’Arguin il y avait 30-35nds à Nouadhibou.
Sauf autorisations spéciales, dans le Parc National, le kite n’est autorisé qu’à Arkeiss (devant le camping).

Concernant la Mauritanie

Sur toute la zone du Banc d’Arguin, nous n’avons jamais ressenti la moindre insécurité. Les personnes rencontrées dans les villages étaient très accueillantes et très tolérantes, c’était juste un peu frustrant de ne pas pouvoir parler une langue commune pour échanger plus avec eux.

Pas du tout de réseau !

Sur le Banc d’Arguin, n’espérez pas capter le moindre réseau local ou trouver du wifi, il n’y en a pas.

7 jours en Mauritanie = 7 vrais jours sans téléphone, aucun sms, email ou notification : ma plus longue coupure totale, je dois avouer que c’était du bonheur.

Intéressés ?

Pour tous ceux et celles qui seraient intéressés par un éventuel séjour similaire en 2019 en Mauritanie : Du kite à Nouadhibou & la découverte du Banc d’Arguin, dans des conditions de confort identiques (= plutôt roots) et avec beaucoup de paramètres aléatoires dûs à la destination,  je vous invite à m’envoyer un petit mail, je vous tiendrais au courant si un prochain séjour s’organise !

Un grand merci à Sidi pour toute l’organisation du séjour, à Paulo pour les magnifiques photos, à Ahmed pour les bons plats, aux pêcheurs pour les poissons frais et à tout le monde pour la bonne humeur et l’ambiance au top !

Pensez à liker la page facebook de Travel & Kite pour être tenus au courant des prochains articles si ca vous intéresse !

 

8 commentaires

Commentaires

  1. Benoit dit

    29/12/2018 à 16 h 06 min

    Au top, super reportage. On voit le travail derriere.

    Bisous

    Benoît (de la Mauritanie 2017)

    Répondre
    • Sandrine dit

      29/12/2018 à 16 h 07 min

      Merci Benoît ! On arrivera peut-être à aller ensemble en Mauritanie une prochaine fois ; )

      Répondre
  2. Djanet dit

    29/12/2018 à 17 h 27 min

    merci pour ce beau reportage..pour y avoir naviguer en fevrier dernier je n ai pas rencontrer de difficultés pour naviguer au sud du banc (acces plus facile)mais bien sur il faut avoir l autorisation d acces au parc avec soi..
    j y retourne d ailleurs en fevrier prochain..avis aux amateurs.

    Répondre
    • Sandrine dit

      29/12/2018 à 17 h 52 min

      Merci pour ce retour d’expérience qui servira à d’autres aussi !

      Répondre
  3. Anatole dit

    29/12/2018 à 21 h 07 min

    Merci pour ce super récit !!
    On y est passé il y a 3 semaines ! Pas de vents aux dauphins malheureusement. On avait pas de kite mais on a traversé le banc d’Arguin avec notre Van et c’était vraiment incroyable !!! Voici la vidéo de notre aventure : https://youtu.be/k6UEs-OFDLQ

    Répondre
    • Sandrine dit

      02/01/2019 à 21 h 16 min

      Canon la video ! C’est sympa d’avoir des prises de vue drone : )

      Répondre
  4. Defosses. ERIC dit

    01/12/2019 à 18 h 17 min

    Bravo pour votre blog ! superbes photos et belle écriture…
    Je serais sur Fuerteventura au nord du 7 au 14 mars avec des amis parisien.
    Si vous avez des informations et des conseils à nous formuler n ‘hésitez pas…
    Bonne continuation et peut être un jour sur l ‘eau ;))
    Eric

    Répondre
    • Sandrine dit

      01/12/2019 à 19 h 00 min

      Bonjour Eric, merci beaucoup pour votre message !
      Concernant Fuerteventura, je vous suggère cet article, avec quelques conseils notamment concernant les spots du Nord de l’île : https://www.travelnkite.com/index.php/2017/07/09/organiser-un-voyage-kite-surf-a-fuerteventura/
      Bon séjour 🙂

      Répondre

Répondre à Anatole Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

HELLO & WELCOME !

Je m’appelle Sandrine, parisienne, passionnée de voyages et addict au kitesurf !
J’aime aussi surfer, nager, plonger, faire du snowboard, du yoga, tester de nouvelles activités et manger des empanadas.
Bref, Travel & Kite c’est juste le blog d’une fille qui aime partager ses passions.

+ À propos

FOLLOW ME

  • Facebook
  • Instagram
  • Pinterest 

Catégories

  • Interview (1)
  • Journal (8)
  • Kitesurf (25)
  • Lifestyle (9)
  • Plongée & Apnée (5)
  • Snowkite (1)
  • Surf (11)
  • Voyages (25)
  • Wake (2)

Articles récents

  • Kitetrip en Martinique avec un bébé
  • Kitetrip en Mauritanie et découverte du Parc National du Banc d’Arguin
  • Organiser un voyage kite à Nouadhibou
  • Écouter de la musique pendant ses sessions de kite
  • Joyeux 1 an le blog !

© Copyright 2022. Travel & Kite. All Rights Reserved. Designed by Oh Wild.