Si vous cherchez une destination un peu plus originale que le Maroc ou le Brésil pour votre prochain kitetrip, le Sri Lanka est une bonne idée. Les spots de kite n’y sont pas si nombreux mais il y a énormément de choses à faire en dehors du kitesurf. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’y suis restée 1 mois pour découvrir le pays. Comme j’expliquais dans ce précédent article, la plupart des compagnies aériennes autorisent 30kg de bagages, équipement de kite inclus donc j’en ai profité pour emmener tout mon matériel (sauf le surf cette fois). J’avais laissé mon boardbag sur le camp après ma semaine pour voyager plus facilement et je me suis arrangée pour qu’on me l’envoie directement à l’aéroport à mon retour.
Quand partir ?
À Kalpitiya, le spot le plus connu, la saison principale du vent a lieu de mi-mai à mi-octobre, avec un vent fort et régulier tous les jours. Il existe une saison secondaire de fin décembre à février avec du vent moins fort mais permettant de naviguer l’après-midi.
Où loger ?
Il existe plusieurs camps autour de la lagune, mais il n’y pas tant de choix que ça non plus car Kalpitiya reste une destination relativement récente pour le kitesurf. On peut citer KitesurfingLanka, Srilankakite, The Rascals Kite Resort parmi les plus connus.
J’ai choisi de passer ma semaine chez KiteSurfingLanka (ou KSL pour les intimes) car j’avais eu de bons retours par des amis. Je n’ai pas entendu d’avis négatifs sur les autres, j’imagine qu’ils sont tout aussi bien, chacun a ses spécificités comme partout.
Concernant KSL, j’ai trouvé le camp très agréable, avec toute cette végétation on se croirait dans la jungle ! Les tentes et bungalows sont répartis le long de petites allées, et il y a une grande salle ouverte pour le restaurant (sous forme de buffet) ainsi qu’un vrai bar juste en face. On peut également y trouver une salle de yoga (un cours est proposé chaque matin) et la possibilité de faire un massage sur place.
Le camp s’est apparemment pas mal développé ces dernières années mais reste à taille humaine, loin de certains gros camps marocains.
Niveau tarif, il faut compter 35e/jour (par personne) en pension complète pour une nuit en tente, un peu plus cher pour les bungalows. C’est au dessus des prix dans le reste du pays, mais moins cher que les kite camps au Maroc. Toutes les informations et tarifs détaillés se trouvent sur leur site.
Il fait très chaud malgré le toit installé au dessus de chaque tente mais heureusement elles sont toutes équipées de ventilateur, je vous suggère de penser aux boules quiès !
L’après-kite
Le soleil se couche très tôt, vers 18h. Après la session de l’après-midi, le rituel consiste à prendre sa douche sans perdre de temps, se badigeonner d’antimoustique et aller admirer le coucher du soleil depuis le ponton. Encore mieux avec une noix de coco fraîche, parfaite pour éviter les courbatures le lendemain, ou une « Lion » la bière locale.
Ensuite à 19h c’est l’heure du diner, où chacun se sert au buffet (qui change tous les jours) et s’installe sur de grandes tables conviviales. C’est un bon moyen pour goûter à toutes les spécialités locales et apprendre à identifier pour la suite du voyage celles qui sont vraiment trop épicées ! Mention spéciale à la soirée BBQ où l’on s’est régalés et à la soirée Kottu, mon plat sri lankais préféré 🙂
J’ai vraiment adoré l’ambiance sur le camp et notamment les soirées au bar, que ce soit avec l’équipe locale, les moniteurs qui viennent d’un peu partout dans le monde y faire des saisons ou avec les autres clients. Il n’est pas rare que ça danse et que la soirée se poursuive dans la nuit, à renfort de shots d’arack, l’alcool local !
Question équipement
Contrairement à ce que pourraient laisser croire mes photos (presque toutes prises le seul jour où il y avait peu de vent), sur 12 sessions je n’ai fait que 2-3 sessions en 9m, tout le reste du temps j’étais en 7m (les mecs étaient en 9 & 11 principalement), le vent soufflait souvent aux alentours de 22-25nds tous les jours sauf nos 2 derniers où c’était plus faible.
Mon principal ennemi (si on oublie les moustiques) a été le soleil ! Ça cogne vraiment fort, beaucoup plus qu’à Dakhla j’ai trouvé. C’est d’ailleurs un peu frustrant de naviguer dans une eau aussi chaude mais de devoir se couvrir autant ! J’avais opté pour une combi shorty (sans jambes) 1mm pour couvrir les bras car je n’ai pas de lycra, mais j’ai régulièrement ajouté un legging anti-uv, notamment quand on partait en downwind pour la journée.
Pour les mecs, le combo lycra manches longues – boardshort long semble être un compromis pas mal, mais attention aux coups de soleil sur les mollets ; )
Inutile de préciser qu’une très bonne crème solaire – et encore mieux un stick waterproof – est complètement indispensable ! Lors des heures les plus chaudes, même si je n’aime pas ça, je naviguais carrément avec ma casquette car j’ai eu droit à une légère insolation le premier jour. Faut dire qu’on passait pas mal de temps à l’eau avec le coaching !
Comme pour chaque kitetrip où vous pensez naviguer plus de 4-5h par jour, ça ne coûte rien d’emmener une paire de chaussons fins ainsi qu’une paire de gants de voile. On a tous eu les pieds et les mains assez abîmés à la fin de la semaine et le sel creuse les blessures. Ca serait dommage qu’une coupure de coquillage ou des grosses ampoules vous empêchent de naviguer.
Et pour finir, on ne néglige pas la trousse à pharmacie (qui aura pas mal servie cette semaine) avec de l’Elastoplast, (seul moyen de faire tenir un pansement dans l’eau), du désinfectant, de la crème antibio car la moindre blessure ne cicatrise pas, une pince à épiler pour retirer les bouts de coquillages, de la Biafine ou Osmosoft pour les coups de soleil (même s’il y a de l’Aloe Vera qui pousse partout sur le camp). Si ça vous intéresse je pourrais vous écrire un article détaillé sur ce que j’emmène avec moi à chaque voyage.
Le spot
Le camp n’est pas directement sur la lagune, il se situe à 10mn de route. Des navettes sont organisées chaque matin et chaque après-midi, mais si vous souhaitez y aller plus tôt ou plus tard il y a plein de tuktuk pour faire l’aller retour à pas cher. Comme j’étais en coaching, donc avec des cours et des horaires, j’ai toujours pris la navette en place et ça ne m’a absolument pas dérangée.
Pour les plus aguerris, il y a la possibilité de faire un petit downwind côté océan depuis le camp jusqu’à la lagune (et de rentrer avec les camions).
Une fois sur la plage, le camp dispose de 2 « beach hut », des cabanes de plage pour stocker le matériel et s’abriter du soleil. L’une est réservée à ceux qui prennent des cours, la seconde un peu plus loin propose du matériel à la location et les autonomes peuvent s’y reposer sur les transats. Le petit plus agréable : les membres de l’équipe sont présents pour aider à poser et décoller les ailes, on ne perd jamais de temps à attendre quelqu’un de disponible. Et comme il n’y a pratiquement pas de marée, pas besoin de marcher, la cabane est située à moins de 50 mètres de l’eau !
Le spot est idéal pour débuter : c’est flat, l’eau est chaude et on a pied pratiquement partout.
Pour ma part j’ai aimé le fait que la lagune soit immense, avec très peu de monde. C’est agréable de naviguer sans devoir faire attention à chaque instant avant de sauter par exemple. Ce que j’ai en revanche moins aimé, ce sont les couloirs de vent sur cette lagune, qui donnent une impression de vent rafaleux. J’avais le sentiment certains jours de ne jamais être bien toilée : trop fort sur 20 mètres et puis plus assez pour repartir facilement, il fallait s’y habituer et choisir l’endroit où sauter et faire ses transitions, bref vous l’aurez compris, ça n’a pas été mes sessions préférées même si j’ai quand même pu bien naviguer !
Il existe un autre spot à proximité du camp que j’ai pu tester, il s’agit de Donkey Spot. Il se situe côté océan, et on y trouve aussi bien des vagues que du flat. J’ai vraiment aimé naviguer là bas, le vent était beaucoup plus régulier, la plage immense. Le seul problème c’est qu’il n’y a pas d’infrastructure ni de bateau, juste une plage où vous risquez de rencontrer des ânes et des chiens errants, il vaut mieux donc y aller à plusieurs par sécurité, et donner rendez-vous à un tuktuk pour le retour.
Downwind à Vella
Le moment phare de la semaine, celui que tout le monde attend, c’est le downwind jusqu’à l’île de Vella ! Généralement ils sont organisés plusieurs fois dans la semaine. On peut y partir à la journée, ou bien rester une nuit. J’ai eu l’occasion de faire les 2, et donc d’y passer 3 journées en tout sur ma semaine.
Le downwind en lui-même est sympa sans être extraordinaire, mais le spot à l’arrivée lui est magique !!
Vella, c’est une île qu’on croirait déserte au nord de Kalpitiya, il y a juste un petit village de pêcheurs depuis quelques années à un bout de l’île, mais de l’autre, c’est juste une longue bande de sable avec quelques cabanes de pêcheurs. Le nom officiel pour la repérer sur Google Maps c’est Baththalangunduwa si ça vous intéresse.
On se retrouve donc sur un spot de quelques kilomètres, complètement flat, même par 30 noeuds ! Le vent y est fort et très régulier contrairement à la lagune. Le spot est off, donc réservé aux kiteurs autonomes même s’il y a les bateaux en cas de problème.
Comme le terrain de jeu est immense avec très peu de monde, c’est vraiment l’endroit parfait pour progresser. D’ailleurs lors de notre 2ème excursion, les moniteurs du camp en jour off sont venus spécialement s’entraîner là aussi, il y avait du spectacle, notamment grâce à Anishka Dinel, jeune pro-rider RRD, qui a fait le show !
La journée commence par le chargement des bateaux de 6 personnes avec le matériel. C’est parti pour 45mn de bateau où l’on remonte la lagune pour éviter une zone déventée, jusqu’à arriver à un minuscule banc de sable vierge, perdu au milieu de nul part.
Là on décharge, on grée le matériel, on décolle les ailes et c’est parti pour 30mn de downwind. Les bateaux nous retrouverons directement à Vella avec le reste des affaires. On pourrait prendre un peu plus notre temps sur le downwind mais tout le monde veut profiter un maximum du spot !
Le top c’est de rester pour la nuit ! Le confort est assez sommaire : pas vraiment de douche et on dort tous en bivouac dans la cabane, mais ça permet d’aller naviguer au coucher du soleil, le meilleur moment de la journée, il ne fait plus trop chaud et les couleurs sont magnifiques ! Et ensuite lorsque la nuit est tombée, on se retrouve tous autour du feu de camp à regarder les étoiles. Les plus courageux se lèveront pour naviguer au lever du soleil à 6h.
Ce spot de rêve a malheureusement un prix, j’ai trouvé le tarif de l’excursion assez élevé, sans quoi j’y serai allée presque chaque jour je pense. Il faut comptez 45e la journée, 90e pour le trip sur 2 jours.
J’espère que toutes ces infos vous aideront à organiser votre prochain trip. Ce n’est pas toujours évident de trouver une destination pour un vrai compromis kite & visites, en ça le Sri Lanka était top !
Je pense me prévoir dans les années à venir un prochain kitetrip sur le spot de Mannar, toujours au Sri Lanka mais plus au Nord. Le spot est isolé et les conditions de navigation ont l’air de ressembler à Vella. Ce qui me permettrait d’en profiter pour visiter Jaffna et du Nord du pays, où je n’ai pas eu le temps de m’aventurer lors de ce premier voyage.
Je vous prépare un article sur les incontournables à visiter au Sri Lanka ainsi que sur les spots de surf ! Pour ne pas les rater je vous invite à suivre la page facebook du blog 🙂
Bonjour,
je pars au Sri Lanka fin de semaine et compte faire 7j kite et 7 j surf.
Je voudrais laisser mon boardbag sur le camp et le récupérer à la fin de mon séjour à l’aéroport.
Pourriez vous m’aider et m’indiquer la solution que vous avez trouvée?
Au plaisir de vous lire
Hello !
Kitesurfing Lanka a accepté de garder notre boardbag gratuitement et j’ai juste eu a payer une compensation pour le transport à l’aéroport, j’ai organisé ca sur place avec eux puis par whatsapp pendant mon voyage.
Hello,
Ton blog est très intéressant. Je réfléchis à mon prochain voyage kite… peux tu me dire quel a été ton budget pour un mois au Sri Lanka stp? Notamment pour les hébergements …
Merci d’avance!